La France noyée dans ses contradictions raciales pour encore des siècles ?

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La diversité à la télévision n'a progressé que d'un point en dix ans, selon une étude du CSA
AP 12.11.2008 19:04

La diversité à la télévision a augmenté de seulement un point en près de dix ans, selon une étude révélée mercredi le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA), qui juge ces résultats "inacceptables".

Selon cette étude portant sur la représentation de la diversité dans les programmes de télévision, la part de personnages non-blancs s'exprimant dans les programmes de fiction des cinq chaînes TF1, France-2, France-3, Canal+ et M6, est passée de 14% à 15% entre 1999 et 2008.

Les chiffres sont identiques pour les personnes qui apparaissent dans les sujets des journaux télévisés (14 à 15%). S'agissant des animateurs et présentateurs, la part des personnes "vues comme non-blanches" passe de 6% en 1999 à 7% en 2008, sur ces mêmes chaînes.

"Je ne dirai pas que ces résultats ne sont pas satisfaisants, je dirai qu'ils sont inacceptables, qu'ils sont intolérables dans la France de 2008", a jugé Michel Boyon, président du CSA.

L'étude de 2008, qui porte dans son ensemble sur 15 chaînes hertziennes et de la TNT, indique que les personnes "vues comme non-blanches" représentent 14% des individus qui s'expriment à la télévision, publicité comprise (18% si l'on exclut la publicité), parmi lesquelles 10% sont perçues comme noires. Or, précise l'étude, "beaucoup des personnes vues comme noires sont des personnages de fiction ou de l'actualité politique des Etats-Unis, des joueurs de football ou des musiciens". Ainsi, dans les programmes de musique et de sport, les personnes perçues comme non-blanches sont respectivement à 35% et 34%, tandis qu'en fiction française, elles ne sont plus qu'à 11%, et le chiffre tombe à 7% pour les présentateurs et animateurs.

"Les résultats obtenus ne sont pas le reflet d'une population réelle mais le produit (...) des choix de recrutement, de nomination de casting et de programmation faits par les professionnels de la télévision", a insisté l'ancien présentateur du 13h de France-2 Rachid Arhab, membre du CSA et président de l'Observatoire de la diversité dans les médias.

Dans le cas de la fiction française (11% de personnes vues comme non-blanches), l'étude note que "comme c'est le cas pour les femmes, l'accès des personnes vues comme non blanches aux rôles principaux et aux figures de héros est moins ouvert que pour les rôles secondaires". Or la fiction française participe "fortement à la construction de l'imaginaire collectif national", ajoute l'étude.

Dans les journaux télévisés, les personnes vues comme non-blanches ne représentent que 11% des intervenants des sujets traitant de l'actualité française. Pourtant, si les "journalistes ne peuvent pas choisir par exemple les dirigeants politiques qui font l'actualité, ils ont en revanche (...) le choix des personnes telles que l'enseignante ou la mère de famille retenues pour illustrer des thèmes comme la réforme scolaire ou la baisse du pouvoir d'achat", a insisté Rachid Arhab.
"Il faut faire la chasse (...) à toutes ces images qui véhiculent encore un certain nombre de stéréotypes concernant la diversité. Ceci doit être banni", a par ailleurs insisté Michel Boyon.
Loin derrière le divertissement (20% de personnes "vues comme non-blanches"), la publicité est le genre le moins favorable à la diversité, avec 8% de personnes "vues comme non-blanches".
Pour Michel Boyon, cette situation "n'est pas tolérable, et il faut que chacun en tire les conséquences". "Nous allons donc demander des engagements précis, des engagements fermes, des engagements publics aux chaînes", a-t-il averti. "Si des progrès ne sont pas réalisés et ne sont pas suffisamment visibles dans le courant de l'année 2009, nous en tirerons les conséquences en commençant à réfléchir à une adaptation de dispositifs juridiquement plus contraignants, et pourquoi pas (...) de dispositifs de sanction."

Le CSA a également annoncé son intention de créer un baromètre de la diversité qui serait publié tous les six mois et financé par les chaînes.

L'équipe d'enquêteurs, sous la direction du sociologue Eric Macé, a analysé près de 600 heures de programmes d'une "semaine ordinaire" dixit Rachid Arhab, la semaine du 11 au 17 février 2008. L'étude a porté sur les programmes de 17h à minuit et sur les journaux de la mi-journée s'ils existent, sur quinze chaînes de la TNT gratuite (TF1, France-2, France-3, France-4, France-5, M6, Direct-8, W9, TMC, NT1, NRJ12, BFM-TV, I-Télé, Virgin-17, Gulli) et Canal+.

La méthode a consisté, indique le rapport, à indexer "toutes les personnes et tous les personnages qui apparaissent à l'écran et qui s'expriment, quelle que soit la durée de cette apparition et leur temps de parole", soit 42.500 individus.

AP

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