Sarkozy est-il de gauche ou de droite gauchisée ?
Avec l'accession au pouvoir de Sarkozy, on est en droit de penser que la xénophobie recule en France. Il reste quand même le grand problème de la discrimination raciale vis-à-vis des Noirs, des Arabes, des Indiens, des Chinois. Autrement dit les Non européens restent la cible des autochtones gaulois !
Peut-être Sarkozy va s'atteler à réduire les inégalités raciales au pays de Hugo en développant la discrimination positive qui s'est arrêtée très vite aux portes de l'UMP !
Pour l'instant, observons la danse des perdants !
Gauche : Les contacts sans ralliements de M. Sarkozy
De droite ? sûrement. Démocrate ? évidement. " Ce jugement est signé Jacques Attali. Dans le numéro spécial que L'Express consacre cette semaine à l'élection présidentielle, l'ancien conseiller de François Mitterrand revient sur son " amitié " paradoxale avec Nicolas Sarkozy : " Il aurait dû détester tout ce que je représentais, pourtant il n'hésitait pas à me dire son admiration pour François Mitterrand et son mépris pour la plupart de ses amis politiques. "
A l'heure où M. Sarkozy a promis des " surprises " et une " ouverture à gauche " dans son prochain gouvernement, l'hommage d'un des principaux mitterrandiens n'est pas inutile. Ce sont d'ailleurs ceux-là qui regardent le prochain chef de l'Etat avec le plus d'indulgence. Roger Hanin et Max Gallo l'ont rejoint.
L'écrivain et éditorialiste Georges-Marc Benamou, qui fut le confident du président socialiste, a travaillé pour lui au cours de la campagne. Anne Lauvergeon, ex-sherpa de François Mitterrand, l'a chaleureusement guidé lors d'une visite chez Areva à Chalon-sur-Saô ne. Le sénateur PS du Puy-de-Dôme, Michel Charasse, l'a reçu dans sa mairie de Puy-Guillaume.
" Il y a de l'homme d'Etat en Sarkozy ", explique M. Benamou pour expliquer l'attraction qu'exerce le président de l'UMP sur les proches de l'ancien président. En retour, M. Sarkozy a vanté dans certains meetings François Mitterrand - " qui avait des lettres " - pour mieux enfoncer le Parti socialiste de François Hollande et de Ségolène Royal qui s'offusquait de ses références à Jean Jaurès et à Léon Blum.
D'autres contacts ont eu lieu avec des jospinistes. Claude Allègre, ancien ministre de l'éducation nationale et opposant de l'intérieur à Ségolène Royal, a été photographié en sortant du QG de la rue d'Enghien à la veille du second tour.
Dimanche 6 mai, M. Sarkozy a évoqué devant ses visiteurs les noms de Jean-Pierre Jouyet, ancien directeur de cabinet de Jacques Delors et proche du couple Hollande-Royal, et Denis Olivennes, patron de la Fnac et réputé proche de Laurent Fabius, en affirmant qu'ils l'avaient " rejoint " après avoir affiché leur soutien à François Bayrou pendant la campagne.
Cités dans un article du Figaro expliquant qu'ils voteraient Sarkozy au second tour de la présidentielle, ils s'étaient tous deux abrités derrière " le secret du vote " pour corriger, sans la démentir, cette information.
Des liens ont également été noués avec certains autres des signataires de l'appel des Gracques, ces hauts fonctionnaires qui avait appelé le PS à s'ouvrir au centre.
Ces approches et ces amabilités suffiront-elles à faire aboutir son projet d'" ouverture à gauche " ? Pour l'heure la constitution du " pôle gauche " confié à l'ancien responsable des questions économiques du PS, Eric Besson, n'a produit aucun ralliement. M. Besson a animé dans l'entre-deux-tours deux réunions avec des hauts fonctionnaires et des anciens membres de cabinet de ministres de gauche. Il a également réfléchi à l'organisation d'une structure commune avec l'association La Diagonale, qui regroupe les " sarkozystes de gauche ".
" Je gère ceux qui viennent à moi, mais je ne cherche à débaucher personne ", explique le député de la Drôme, assurant qu'" aucun grand élu " ne l'a contacté. Donné comme possible ministre d'un premier gouvernement Fillon, il explique que M. Sarkozy " ne lui a rien proposé " et qu'il " ne lui a rien demandé ".
Mais l'homme qui fait rêver les sarkozystes s'appelle Bernard Kouchner. Ils ont noté avec satisfaction que l'ancien " French Doctor " s'était élevé contre le procès en diabolisation intenté contre le candidat de l'UMP.
Pour l'heure, M. Kouchner prône " un programme commun avec le centre ". Mais si le Mouvement démocrate que s'apprête à lancer François Bayrou échouait ? " Kouchner, je trouverais ça formidable ! " , s'enthousiasme M. Benamou. " Il n'a pas dit de saloperies ", s'est déjà félicité M. Sarkozy. M. Besson n'a pas entendu parler d'un éventuel rapprochement entre les deux hommes : " S'il existe, il m'échappe totalement. " Porte-parole du candidat de l'UMP, Rachida Dati, qui entretient des liens d'amitié avec M. Kouchner, pourrait se charger d'une mission de reconnaissance.
Un autre proche de M. Sarkozy évoque des " contacts " avec Martin Hirsch, le directeur de l'association Emmaüs. Il explique toutefois qu'il y a " d'autres façons pour des gens de gauche de servir Sarkozy qu'en entrant au gouvernement ". Un élu ironise : " L'ouverture au centre marche trop bien, nous avons plus de candidats que de postes. A gauche, c'est plus problématique : il y a plus de postes que de candidats déclarés. "
Philippe Ridet (Le Monde)
Peut-être Sarkozy va s'atteler à réduire les inégalités raciales au pays de Hugo en développant la discrimination positive qui s'est arrêtée très vite aux portes de l'UMP !
Pour l'instant, observons la danse des perdants !
Gauche : Les contacts sans ralliements de M. Sarkozy
De droite ? sûrement. Démocrate ? évidement. " Ce jugement est signé Jacques Attali. Dans le numéro spécial que L'Express consacre cette semaine à l'élection présidentielle, l'ancien conseiller de François Mitterrand revient sur son " amitié " paradoxale avec Nicolas Sarkozy : " Il aurait dû détester tout ce que je représentais, pourtant il n'hésitait pas à me dire son admiration pour François Mitterrand et son mépris pour la plupart de ses amis politiques. "
A l'heure où M. Sarkozy a promis des " surprises " et une " ouverture à gauche " dans son prochain gouvernement, l'hommage d'un des principaux mitterrandiens n'est pas inutile. Ce sont d'ailleurs ceux-là qui regardent le prochain chef de l'Etat avec le plus d'indulgence. Roger Hanin et Max Gallo l'ont rejoint.
L'écrivain et éditorialiste Georges-Marc Benamou, qui fut le confident du président socialiste, a travaillé pour lui au cours de la campagne. Anne Lauvergeon, ex-sherpa de François Mitterrand, l'a chaleureusement guidé lors d'une visite chez Areva à Chalon-sur-Saô ne. Le sénateur PS du Puy-de-Dôme, Michel Charasse, l'a reçu dans sa mairie de Puy-Guillaume.
" Il y a de l'homme d'Etat en Sarkozy ", explique M. Benamou pour expliquer l'attraction qu'exerce le président de l'UMP sur les proches de l'ancien président. En retour, M. Sarkozy a vanté dans certains meetings François Mitterrand - " qui avait des lettres " - pour mieux enfoncer le Parti socialiste de François Hollande et de Ségolène Royal qui s'offusquait de ses références à Jean Jaurès et à Léon Blum.
D'autres contacts ont eu lieu avec des jospinistes. Claude Allègre, ancien ministre de l'éducation nationale et opposant de l'intérieur à Ségolène Royal, a été photographié en sortant du QG de la rue d'Enghien à la veille du second tour.
Dimanche 6 mai, M. Sarkozy a évoqué devant ses visiteurs les noms de Jean-Pierre Jouyet, ancien directeur de cabinet de Jacques Delors et proche du couple Hollande-Royal, et Denis Olivennes, patron de la Fnac et réputé proche de Laurent Fabius, en affirmant qu'ils l'avaient " rejoint " après avoir affiché leur soutien à François Bayrou pendant la campagne.
Cités dans un article du Figaro expliquant qu'ils voteraient Sarkozy au second tour de la présidentielle, ils s'étaient tous deux abrités derrière " le secret du vote " pour corriger, sans la démentir, cette information.
Des liens ont également été noués avec certains autres des signataires de l'appel des Gracques, ces hauts fonctionnaires qui avait appelé le PS à s'ouvrir au centre.
Ces approches et ces amabilités suffiront-elles à faire aboutir son projet d'" ouverture à gauche " ? Pour l'heure la constitution du " pôle gauche " confié à l'ancien responsable des questions économiques du PS, Eric Besson, n'a produit aucun ralliement. M. Besson a animé dans l'entre-deux-tours deux réunions avec des hauts fonctionnaires et des anciens membres de cabinet de ministres de gauche. Il a également réfléchi à l'organisation d'une structure commune avec l'association La Diagonale, qui regroupe les " sarkozystes de gauche ".
" Je gère ceux qui viennent à moi, mais je ne cherche à débaucher personne ", explique le député de la Drôme, assurant qu'" aucun grand élu " ne l'a contacté. Donné comme possible ministre d'un premier gouvernement Fillon, il explique que M. Sarkozy " ne lui a rien proposé " et qu'il " ne lui a rien demandé ".
Mais l'homme qui fait rêver les sarkozystes s'appelle Bernard Kouchner. Ils ont noté avec satisfaction que l'ancien " French Doctor " s'était élevé contre le procès en diabolisation intenté contre le candidat de l'UMP.
Pour l'heure, M. Kouchner prône " un programme commun avec le centre ". Mais si le Mouvement démocrate que s'apprête à lancer François Bayrou échouait ? " Kouchner, je trouverais ça formidable ! " , s'enthousiasme M. Benamou. " Il n'a pas dit de saloperies ", s'est déjà félicité M. Sarkozy. M. Besson n'a pas entendu parler d'un éventuel rapprochement entre les deux hommes : " S'il existe, il m'échappe totalement. " Porte-parole du candidat de l'UMP, Rachida Dati, qui entretient des liens d'amitié avec M. Kouchner, pourrait se charger d'une mission de reconnaissance.
Un autre proche de M. Sarkozy évoque des " contacts " avec Martin Hirsch, le directeur de l'association Emmaüs. Il explique toutefois qu'il y a " d'autres façons pour des gens de gauche de servir Sarkozy qu'en entrant au gouvernement ". Un élu ironise : " L'ouverture au centre marche trop bien, nous avons plus de candidats que de postes. A gauche, c'est plus problématique : il y a plus de postes que de candidats déclarés. "
Philippe Ridet (Le Monde)
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