Les Occidentaux ont échoué et continueront d'échouer en Afrique !

Pourquoi la Chine est décidée de sauver surtout l'Afrique noire francophone ?
L'Occident continue d'échouer en Afrique francophone parce qu'elle considère les Africains comme des éternels incapables à se prendre en charge pour s'émanciper après la période de colonisation. La France, par exemple, a remplacé ce triste système politico-économique par un système plus pervers que le précédent car des cadres compétents pilulent dans plusieurs domaines, mais elle choisit d'avoir des valets locaux qu'elle soutient jusqu'à nos jours. Pour bien garder les liens avec les ex-colonies, les dictatures africaines empêchent l'émancipation du continent que des cadres conscients veulent entreprendre pour mettre fin à cette politique post-coloniale et d'infantilisation.
Les Africains qui rêvaient trouver une vie convenable en France vont fuir l'éternelle misère du continent et chercher un peu de bonheur en Occident. Mais la réalité est toute autre. Ils découvrent très souvent le racisme, la discrimination, le chômage, les expulsions, les incendies dans des hôtels de fortune.... Lisez l'article ci-dessous de Pierre HASKI extrait de "Libération" du 3/11/06.
CHINE : Premier tapis rouge pour la Chinafrique

Pékin accueille un sommet avec 24 chefs d'Etat du continent noir, où il sera question d'énergie, de stratégie et de commerce.

C'était autrefois l'apanage des anciens colonisateurs, les Français avec leur sommet bisannuel, les Britanniques avec le Commonwealth. Pour la première fois, les Chinois accueillent à Pékin, demain et dimanche, l'ensemble du continent africain, dont 24 chefs d'Etat, pour un Forum de coopération qui marque de manière éclatante l'irruption de ce géant d'Asie sur de nouvelles terres de conquête économique. Un sommet, célébré avec faste dans une capitale décorée de girafes et de slogans exotiques, mais qui suscite de nombreuses interrogations, tant en Afrique qu'ailleurs, sur les objectifs et les méthodes chinoises.

Appétit
Entre la Chine et l'Afrique, ce sont d'abord des retrouvailles. A l'époque de Mao, Pékin faisait du prosélytisme révolutionnaire sur le continent noir, dont témoignent encore quelques stades et palais des congrès, vestiges d'une amitié tombée en désuétude. L'appétit d'énergie et de marchés de l'économie chinoise en plein essor a fait redécouvrir les vertus du continent noir aux dirigeants chinois. Les premiers pas sont devenus une ruée, avec des investissements décuplés, un commerce en forte hausse, et l'installation de communautés chinoises un peu partout.
Africains et Chinois présentent un front uni souriant, mettant en avant les immenses besoins de l'Afrique et le fait que l'arrivée des capitaux chinois ne peut que faire du bien à un continent resté le parent pauvre de la croissance de l'économie mondiale. Les dirigeants africains y trouvent leur compte en faisant jouer la concurrence entre leurs partenaires. Et ont beau jeu de faire valoir que quatre décennies de développement selon les règles définies à Paris ou au FMI n'ont guère été concluants... Difficile, aussi, de ne pas céder aux sirènes du «modèle chinois» avec ses 10 % de croissance.

Mais tout n'est pas si rose. D'abord, parce que la Chine a commencé par nouer des liens étroits avec certains des régimes les plus controversés du continent tels le Soudan et le Zimbabwe, dont les présidents seront présents au sommet de Pékin alors qu'ils ne sont guère accueillis ailleurs. Au Soudan, en particulier, les entreprises pétrolières chinoises ont pris des positions importantes qui pèsent sur les choix diplomatiques de Pékin : la Chine, devenue le premier partenaire économique du Soudan, s'oppose au déploiement de Casques bleus au Darfour, où le régime de Khartoum est accusé de se livrer à des atrocités.

Interrogation, également, sur la manière dont les Chinois gèrent leur manne financière en direction de l'Afrique. Le président de la Banque mondiale, Paul Wolfowitz, s'en est ému publiquement la semaine dernière dans les Echos ; les responsables français le font en privé... Ils s'inquiètent du fait qu'au moment où les annulations de dette se font en échange d'une meilleure gestion ­ selon les «principes de l'Equateur» ­, la Chine débarque sans gants. Wolfowitz incite ainsi Pékin à ne pas commettre «les mêmes erreurs que la France et les Etats-Unis» , notamment au Zaïre de Mobutu.

Inquiétude environnementale
Dans certains pays, les financements chinois sont en effet apparus comme une échappatoire à une gestion plus saine, avec leur inévitable cortège de corruption. Les Occidentaux, de ce point de vue, n'ont guère de leçon à donner... Même inquiétude, enfin, sur le plan environnemental, comme au Gabon où des pétroliers chinois sont en accusation ( Libération du 11 octobre).

Le sommet de Pékin ne lèvera pas tous ces doutes. Il enverra toutefois un simple message en direction du reste du monde : il faut désormais compter avec la Chine en Afrique, qui n'est plus la chasse gardée de personne. Reste à voir si les Africains eux-mêmes y trouveront leur compte.


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Commentaires

Titophe a dit…
Salut Eugene,

Voir mon papier du jour sur l'arrogance qui traite du meme sujet, sous un autre angle.
Ceci etant dit, je me garderais de dire que la Chine veut "sauver l'Afrique". C'est plus certainement qu'elle y trouve de l'intérêt. Des personnes de ma belle-famille vivant au Cameroun me rapportent des sons bien moins angeliques que ceux cités ici. Cela n'empeche pas bien entendu ceratins pays Africains d'identifier certaines opportunités. Mais, pour avoir longtemps travaillé avec la Chine, je me garderais bien de leur prêter des intentions humanitaires ou philantropiques.

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