Le musée du génie du genre humain non européen pour combattre le racisme !

Pour éveiller des citoyens qui ont tendance à avoir un comportement raciste ou xénophobe, la culture est un outil sociétal pour découvrir et prendre conscience en même temps que le génie humain est unique. Et il s'est exprimé de différentes manières selon les lieux et les époques. Il caractérise notre espèce. Toutes les races pour ceux qui croient aux théories raciales, en fait sur toutes les races humaines se valent pour donner une seule race, la race humaine caractérisée par le génie humain.
Jacques Chirac inaugure à Paris le musée "d'un autre regard"

Le président Jacques Chirac a inauguré le musée du quai Branly dédié aux arts premiers, lieu de témoignage de la "diversité des cultures" et invitation à porter "un autre regard sur le génie des peuples" non européens.

"Il était nécessaire d'imaginer un lieu original qui rende justice à l'infinie diversité des cultures, un lieu qui manifeste un autre regard sur le génie des peuples et des civilisations d'Afrique, d'Asie, d'Océanie et des Amériques", a déclaré le chef de l'Etat devant un parterre de personnalités, parmi lesquelles le secrétaire général de l'Onu Kofi Annan et l'ethnologue Claude Lévi-Strauss, réunis dans l'amphithéâtre du bâtiment flambant neuf imaginé par Jean Nouvel.
Plus qu'un musée, le quai Branly est une invitation à porter "un autre regard, plus ouvert et plus respectueux, en dissipant les brumes de l'ignorance, de la condescendance ou de l'arrogance qui, dans le passé, ont si souvent nourri la méfiance, le mépris ou le rejet", a souligné le chef de l'Etat, visiblement heureux de voir aboutir un projet qu'il porte depuis dix ans.

Jacques Chirac, passionné d'art oriental, a rendu hommage aux peuples dépositaires de "sagesses ancestrales, d'un imaginaire raffiné, peuplé de mythes merveilleux, de hautes expressions artistiques", et dont les oeuvres "n'ont rien à envier aux plus belles productions de l'art occidental".

Durant plus d'une heure, le chef de l'Etat a arpenté le site construit non loin de la tour Eiffel, en compagnie de la Guatémaltèque Rigoberta Menchu, lauréate du prix Nobel de la paix, du Premier ministre du territoire canadien du Nunavut, Paul Okalik, ou encore du secrétaire général de l'Organisation internationale de la francophonie, le Sénégalais Abdou Diouf.
Tous ont admiré en avant-première les statues, masques, coiffes, bijoux, étoffes et autres totems exposés sous verre dans une pénombre de forêt tropicale.

"Ce lieu a quelque chose de spirituel", a commenté l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin. Non loin de là, un autre ancien locataire de Matignon, Lionel Jospin, rappelait le soutien que son gouvernement avait apporté à ce projet.

"C'est une réalisation sur un projet du président, mais qui n'aurait pas pu être réalisé si le gouvernement ne l'avait accompagné et financé", a dit l'ancien Premier ministre, qui retrouvait Jacques Chirac pour la première fois publiquement depuis son échec à la présidentielle de 2002.
Plus silencieux, l'actuel Premier ministre Dominique de Villepin était aussi présent, entouré de ses ministres Gilles de Robien (Education), Renaud Donnedieu de Vabres (Culture) et Léon Bertrand (Tourisme).

Quelque 3.500 oeuvres, sur un fonds qui en compte 300.000, sont exposées dans la partie muséale du site Branly. L'ensemble de 40.000 m2 comprend aussi un jardin signé Gilles Clément, un restaurant, une médiathèque et un pôle de recherche.

Signe de l'intérêt porté par le monde entier à ce projet, un demi-millier de journalistes étrangers étaient accrédités pour visiter le site, qui ouvrira ses portes au public vendredi.

En témoignant du génie et de la variété des oeuvres de l'homme, le musée "proclame qu'aucun peuple, aucune nation, aucune civilisation n'épuise ni ne résume le génie humain", a dit Jacques Chirac .

"Au fil d'une histoire tumultueuse", la France, ancienne puissance coloniale dont ce musée porte aussi témoignage, "a appris la valeur de l'altérité", a-t-il rappelé.

Kofi Annan lui a fait écho, soulignant l'utilité d'un lieu qui invite "chacun d'entre nous à comprendre, de façon plus sereine, à la fois ses propres racines et la profonde unité du genre humain".

Jacques Chirac, dont le nom restera associé au quai Branly, a émis le souhait que chaque visiteur, émerveillé par les trésors du musée, quitte le site riche d'"un message de paix, de tolérance et de respect des autres".

(Article extrait de Reuters)


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