La France et les Français doivent regarder leur passé en face !


Chirac : Il faut regarder notre passé en face !

Déclaration du président français ce mercredi 10/05/2006

Le président français Jacques Chirac a déclaré ce mercredi 10 Mai 2006 à l'occasion de la première journée nationale de la commératoion de l'esclavage que "regarder son passé en face était la clé de la cohésion nationale". Selon Jacques Chirac, l'esclavage a permis la naissance et la propagation des "théories racistes les plus insupportables". La cérémonie a été ouverte par une lecture d'un extrait du célèbre "cahier d'un retour au pays natal" d'Aimé Césaire.

"A travers le souvenir et de ses abolitions,c'est aussi la diversité française que nous célébrons" a encore dit le président français.

La déception est profonde chez les parents et les descendants d'esclaves car le président Chirac est un homme qui sait jouer au football, c'est-à-dire il tente de dribbler l'adversaire. Mais il lui reste à marquer des buts pour faire gagner l'équipe ! Pourquoi cette comparaison ? C'est pour dire tout simplement que les bonnes paroles ne comptent pas, si elles ne sont pas suivies par des actes pour marquer les citoyens et les esprits de toute la communauté. Il a déjà posé des actes hautement symboliques, malheureusement le président Chirac n'a pas encore franchi ce dernier pas, et ne le franchira peut-être pas, car il reste dans la tradition conservatrice de la suprématie du camp dominateur sur l'autre comme autrefois. La preuve est que jusqu'au 21 ème la discrimination raciale demeure le mode de fonctionnement des institutions issues de l'Empire français : "nos frères blancs" continuent d'occuper les postes de responsabilités dans l'administration, la haute administration et surtout en politique, véritable chasse gardée. Et ailleurs dans le monde ils ont toujours la mainmise sur le destin des anciennes colonies ! Dans le pays de Victor Hugo et de l'Abbé Grégoire, la partage de l'espace social ou l'égalité des chances reste un leurre pour les générations de parents et des descendants d'esclaves. Monsieur le Président, rentrez dans l'Histoire comme les grands anti-esclavagistes et humanistes dont Victor Schoelcher !

POUR SE SOUVENIR : UN DES LIEUX DE LA COTE OUEST AFRICAINE

ILE DE GORÉE (AFP) - jeudi 11 mai 2006 - 0h39 - Face à l'océan, postée dans l'embrasure de la porte "du voyage sans retour" de la Maison des esclaves, symbole du départ vers les Amériques de milliers de ses ancêtres, Awa Ndiaye, collégienne dakaroise, ne cache pas son ressentiment.

Pour elle comme pour de nombreux jeunes Sénégalais, la traite négrière est le fondement des malheurs actuels du continent africain.

"Je suis en colère contre les blancs qui nous ont maltraités et qui continuent encore à le faire", lance cette élève de 4ème du collège Abbé Pierre Sock de Dakar, au cours d'une sortie pédagogique à la Maison des esclaves de l'île de Gorée (au large de Dakar) où est située la porte du "voyage sans retour".

La minuscule île de Gorée, au large de Dakar a été inscrite en 1978 sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO, comme le lieu symbolique du départ, pendant trois siècles des esclaves vers le Nouveau Monde.


- Lire l'allocation du président français

-Retour au début

Commentaires

Pr EFL a dit…
Bjr !
Je l'ai lu ce matin dans "Le parisien". Il n'y a pas de commentaires à faire publiquement. La communauté de la victime doit faire quelque chose pour éviter que les survivants subissent le même sort imposé par ceux qui se croient intouchables dans cette société.

Posts les plus consultés de ce blog

Un Noir enterré au Panthéon aux côtés de Jean Jaurès et Jean Moulin ...!

Et si le roi Pélé était le premier des singes !

La France monoethinique ou pluriethnique (en sport) ?