Négligence raciale ou fléau d'éradication des Noirs ?

Il y a eu le SIDA, la fièvre hémorragique Ebola, et maintenant le Chikungunya ! Ne perdons de vue l'éternel paludisme ou malaria etc...!

Dieu que faites-vous pour l'Afrique noire après l'esclavage, la colonisation, le sous-développement, l'immigration et puis les nouveaux fléaux ?
Que se serait-il passé si ce fléau était arrivé dans un département en Métropole ?

L'OMS pointe des insuffisances dans la gestion de la crise du chikungunya

Les points positifs mais aussi des insuffisances.
La mission sur l'épidémie de chikungunya envoyée dans l'océan Indien, à la mi-février, par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), à la demande du ministre français de la santé Xavier Bertrand, vient de rendre son rapport. Daté du 31 mars, il n'est pas encore rendu public. Il présente une analyse plutôt positive des actions développées par les autorités sur l'île de la Réunion tout en formulant des critiques sur la façon dont a été menée la lutte contre le moustique vecteur de la maladie. Il recommande notamment la "mise en place d'une stratégie régionale de surveillance et de réponse aux épidémies".

La délégation de l'OMS considère que le système de surveillance épidémiologique "mis en place depuis janvier 2006 correspond globalement aux objectifs de surveillance d'une épidémie de grande ampleur en phase d'expansion". L'estimation hebdomadaire du nombre de cas à partir des déclarations faites par les médecins du réseau sentinelle "donne une idée suffisante de l'évolution de l'épidémie", reconnaît le rapport. Il précise qu'il "faut fortement insister sur l'impossibilité de prédire l'évolution de la courbe épidémique en l'absence de données sur la population" des moustiques.

MANQUE DE COORDINATION

Quelques reproches sont adressés à la manière de communiquer les données épidémiologiques. La délégation de l'OMS estime que le rapport hebdomadaire sur le nombre de cas de chikungunya fait par la cellule interrégionale d'épidémiologie (CIRE), "très documenté, ne s'adresse pas à des non-initiés et entretient de fait une certaine confusion chez les médias et, par leur intermédiaire, dans la population". D'où la recommandation de simplifier ce genre de rapport et de ne rendre publics que "quelques indicateurs épidémiologiques-clés".

Les critiques portent surtout sur le contrôle vectoriel, la protection individuelle et la mobilisation sociale contre l'épidémie. Les produits destinés à tuer les moustiques adultes sont épandus "entre 1 heure et 4 heures du matin alors même que le principal vecteur du chikungunya (Aedes albopictus) est un moustique à activité essentiellement diurne." De "nombreux critères d'exclusion ont aussi limité l'étendue géographique des pulvérisations", note le rapport.

La mobilisation contre l'épidémie a aussi connu quelques points faibles selon les experts de l'OMS. Elle était menée "par différents acteurs appartenant à plusieurs administrations (préfecture, éducation, santé), mais leurs actions ne semblaient pas coordonnées." De même, les relais communautaires "classiques" que sont les églises, les municipalités ou les associations n'auraient pas été suffisamment activés. Enfin, "la nature multiculturelle et sociale très particulière à l'île de la Réunion ne semble pas avoir été prise en compte dans les efforts de mobilisation sociale". Le rapport dit notamment que les "populations pauvres qui stockent dans leur arrière-cour des objets récupérés (moteurs, tôles, bouteilles, pots, etc.), sorte de capital du pauvre", ont été "stigmatisées par certaines tranches de la population" et accusées de "générer des maladies comme le Chikungunya.

Dans ses recommandations pour l'île de la Réunion, la mission OMS avance des propositions pour harmoniser la communication et le dialogue avec les médias, pour renforcer la coordination entre les différentes équipes. Elle suggère enfin à la République française de "reconnaître le travail exceptionnel des acteurs de la lutte contre la flambée de chikungunya à la Réunion, qui souffrent de fatigue chronique et d'un moral au plus bas après des semaines de travail intensif et ininterrompu".

Paul Benkimoun

(Article extrait du Monde.fr du mois d'avril 2006)

Commentaires

Titophe a dit…
Cela fait plusieurs jours que j'hesite. Mais finalement je te le dis: Je trouve ton titre provocateur et assez agressif.
Pr EFL a dit…
Bonjour Titophe,
Il ne faut pas hésiter! Je me considère dmocrate et vit dans un environnement où la démocratie fonctionne normalement, et l'expression est un outil de la démocratie. Le titre que j'ai donné est peut-être provocateur, mais on lit l'article en question, car ce n'est pas le mien, l'OMS condamne les autorités politiques en charge de ce fléau. Ce n'est pas rien ! L'OMS ! Il y a donc risque de danger de vie humaine si on laisse les agents infectieux de se propager. On passerait alors de l'épidémie à la pandémie. Et si c'était en métropole que n'aurait-on pas fait ?

La deuxième chose pourquoi ce genre de fléau dans les régions où vivent des populations pauvres (régions très sous-développées même il s'agit d'un territoire ou département français)? Ce sont des fléaux nouveaux. Pourquoi maintenant et pas avant ? S'agit-il des genres nouveaux ? Je dirais non. Y a-t-il eu des mutations, si oui pourquoi ? Les maladies émergeantes dans les zones de misères doivent interpeller toute la planète entière, sourtout les pays riches qui ont des moyens pour sauver les vies et la vie. Ne soit choqué par ce titre, il faut comprendre les interrogations qui sont les miennes en tant que être humain originaire de ces régions, et en tant que homme de science vivant un environnement où le moindre virus de la grippe est traqué dans tous les recoins de la métropole.
Titophe a dit…
Question ouverte en arriere plan: Que penses-tu de ce medecin de Yaounde qui a répandu l'information comme quoi il aurait decouvert un vaccin contre le sida?
Pr EFL a dit…
Je n'en pense que du bien. Sur le plan scientifique, toute la communauté scientifique et les patients attendent la confirmation des résultats de ce médécin Camerounais. Ce sont d'autres chercheurs sur la base du même protocole publié dans les revues scientifiques qui vont reproduire la même expérience. Mais sur quel support ? Des malades, des volontaires ou animaux.

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