Le réveil tardif de Chirac

L'homme qui reconnaît l'existence du Racisme en France

Pour mémoire une image historique aux lourdes conséquences raciales

Depuis les événements des banlieues de novembre dernier, le président Chirac a eu mal à la France,il a commencé à avoir des cauchemars presque chaque nuit. Il s'est senti humilié. La France, pays des Droits de l'Homme, donneur de leçons en Europe et dans le monde, est un pays où les parents et les descendants d'esclaves, les colonisés et les néo-colonisés n'ont aucun droit ou ont un semblant de droit. Le racisme est à tous les niveaux, c'est la strafication du racisme. Leur ghettotisation ne gêne personne. Les hôtels des Africains brûlent sous l'indifférence générale. Aucune présence d'une autorité politique sur les lieux du drame et aucune déclaration publique. L'odeur des corps des Noirs brûles s'est mélangée à l'oxygène du beau Paris. Pendant ce temps les survivants implorent Dieu ou Allah pour qu'il les aide.

Ces situations dramatiques n'ont jamais eu pas en Europe. Le racisme semble presque être inscrit dans la constitution !

Il a fallu que les banlieues s'embrassent pour que Chirac le seul homme politique de cette génération issue de la 4ème république, reconnaisse par petites touches, je traduis sa pensée, que le pays de l'Apartheid est la France. L'histoire de l'Empire colonial français comme le rappelle l'image ci-dessous est donc loin d'être terminée dans l'esprit de certains Français descendant d'esclavagistes et des Colons !



Chirac et ses vœux.

C'est à Metz que le chef de l'Etat a poursuivi le rituel. Aux fonctionnaires, il a évoqué la réduction de la dette publique, repris des idées de Nicolas Sarkozy sur les effectifs de fonctionnaires et la «discrimination positive».

Après les «forces vives» et la presse, les «corps constitués». L'immuable rituel des voeux présidentiels a fait l'objet, ce vendredi matin, d'une légère innovation. Pour s'adresser aux fonctionnaires, Jacques Chirac a choisi de quitter l'Elysée pour la préfecture de Lorraine à Metz. Accompagné de quatre ministres (le chef du gouvernement Dominique de Villepin, le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, le ministre de la Fonction publique Christian Jacob et le ministre délégué au Budget Jean-François Copé), le chef de l'Etat a proposé vendredi des ajustements dans le recrutement de la fonction publique, en souhaitant qu'elle s'ouvre «davantage aux femmes et aux hommes du secteur privé ou associatif», ainsi qu'«aux Français issus de l'immigration».

Pour avoir annoncé, en novembre 2003, la nomination d'un «préfet musulman», Nicolas Sarkozy avait été vivement critiqué par les Chiraquiens. Cette mise en œuvre d'une «discrimination positive» leur paraissait contraire aux principes républicains. Deux ans après, cette polémique à droite semble largement dépassée.

Jacques Chirac a donc réitéré une proposition faite après les émeutes dans les banlieues de novembre de permettre à des jeunes non qualifiés d'accéder à des postes de catégorie C dans la fonction publique, de développer l'accès à la police par le biais du programme des «cadets de la République». Il a également proposé d'envisager la création de deux nouvelles voies d'accès pour les postes à responsabilité, outre celle fournie par l'Ecole nationale d'administration (ENA).

Le président a par ailleurs repris à son compte la proposition du ministre de l'Intérieur sur les primes et avancements plus rapides pour les agents de l'Etat. La moitié des économies réalisées par la réduction des effectifs de la fonction publique aideront à financer ces mesures: «Chaque fois que nous pourrons mieux servir nos concitoyens avec moins d'effectifs, la moitié au moins des économies réalisées devra bénéficier directement aux agent», a déclaré le chef de l'Etat. Le budget 2006 prévoit de supprimer 5.600 postes. Dans l'espoir d'alléger la dette publique qui atteint aujourd'hui 1.100 milliards d'euros, soit 66% du Produit intérieur brut (PIB). Evoquant ce fardeau, Jacques Chirac a également demandé au gouvernement de la «stabiliser dès 2007» par rapport à la richesse nationale», avec pour objectif d'«inverser durablement cette mauvaise tendance».

(Article extrait de LIBERATION du 06/01/06)
Avec AFP et Reuters


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Commentaires

Titophe a dit…
Salut Eugene,

Qu'est-ce qui te fait dire que Chirac reconnait l'existence du racisme?
Pr EFL a dit…
Bonjour Titophe,

Une petite phrase que chacun peut interpréter à sa manière. Elle est en gras dans le texte transcrit sur le blog. Je la reproduis ici :
"le chef de l'Etat a proposé vendredi des ajustements dans le recrutement de la fonction publique, en souhaitant qu'elle s'ouvre «davantage aux femmes et aux hommes du secteur privé ou associatif», ainsi qu'«aux Français issus de l'immigration»".

Cela veut dire que les choses ne passaient pas avant et maintenant. Il s'est pratiqué en France une politique discriminatoire dans la fonction publique : les personnes lésées sont celles issues de l'immigration, donc les étrangers. De là à faire un lien avec les événements de banlieues, il n'y a qu'un petit pas.

C'est une interprétation intellectuelle du contenu de son message qu'il ne faut pas séparer du contexte actuel ou récent. C'est un enchaînement malheureux et douloureux pour tous qui pousse le présiednt Chirac de faire une projection dans le temps.

"Reconnaissons les mauvaises choses pour les corriger et changer la vie de tous les Français sans aucune distinction .

Voilà la suite de sa pensée.

Il faut lire le Rapport Fauroux dans le blog.
Titophe a dit…
Oui effectivement, mais c'est une reconnaissance que je qualifie de "discrete". Comme disait Coluche, "Il l'a dit, mais il ne l'a pas dit fort!"
Je pense que l'on pourrait s'attendre a mieux.

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