L'ami des Dictateurs Africains : "Avec son départ, il y a de quoi vivre enfin la démocratie en Afrique !"

Nous, démocrates africains, parents d'esclaves et fils de colonisés, disons que la démocratie n'est pas un luxe pour l'Afrique. Mais bien au contraire c'est une voie de sortie du néocolonialisme avec sa version nouvelle la Françafrique, en nous prenant en charge nous-mêmes grâce aux élections libres que ne peut permettre que la Démocratie. Or que Chirac a toujours manifesté l'amour des dictateurs sanguinaires africains au détriment des peuples opprimés ! Voilà pourquoi nous disons : "Non ! " Il n' y aura pas de quoi s'inquiéter. Ce sont les dictateurs africains qui vont plutôt s'inquiéter, car leur fin va bientôt sonner.

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Chirac quitte à regret ses "amis" africains


De l'un de nos envoyés spéciaux à Cannes PHILIPPE GOULLIAUD du Figaro.
Publié le 16 février 2007

Pour le président de la République française, le sommet avait des airs de cérémonie d'adieux à ses pairs africains.

CHIRAC amoureux de l'Afrique, avocat de l'aide au développement, pourfendeur de la colonisation, et même « porteur de valises » de l'ANC, le mouvement anti-apartheid de Nelson Mandela. Mais aussi Chirac ami de dirigeants africains pas toujours démocrates, défenseur d'une vision de l'Afrique que beaucoup jugent archaïque.

Ce sommet de Cannes ressemblait à une cérémonie d'adieux à ses pairs africains, au moment où, à 74 ans, le président de la République s'apprête à quitter l'Élysée. C'est avec beaucoup de retenue qu'il a accueilli, en les étreignant, des hôtes parfois plus émus que lui. « Nous allons le regretter », a dit le Burkinabé Blaise Compaoré. « C'est un personnage qui sera longtemps dans nos coeurs. »
Hier encore, Jacques Chirac a proclamé son amour pour le Continent noir. « Vous le savez, j'aime et je respecte l'Afrique », a-t-il dit aux dirigeants africains, en rappelant qu'il avait « tissé, de longue date, des liens personnels avec beaucoup d'entre » eux.
Formé à l'école de Jacques Foccart, le redoutable « Monsieur Afrique » du général de Gaulle, qui fut son conseiller à Matignon, puis à l'Élysée jusqu'à sa mort en 1997, le chef de l'État est très lié à ces présidents africains qui symbolisent une « Françafrique » souvent décriée. « En privilégiant systématiquement les amitiés personnelles au détriment de l'intérêt général, la pratique présidentielle a terni l'image de notre pays, qui se trouve associé dans l'esprit des Africaines et des Africains aux régimes les plus contestables du continent », accuse Ségolène Royal. Même si la candidate socialiste affirme qu'elle n'a pas validé ce texte transmis à Témoignage chrétien.

Depuis 1995, Chirac a multiplié les voyages en Afrique, sans se limiter au fameux « pré carré français ». Il a très fréquemment reçu ses homologues africains à l'Élysée, le plus souvent en tête-à-tête. Il n'a jamais ménagé son amitié au Gabonais Omar Bongo, au Tunisien Ben Ali, au Congolais Denis Sassou Nguesso, à Mohammed VI du Maroc auquel il prodigue des conseils paternels, à l'Égyptien Hosni Moubarak, premier à être venu le féliciter après son élection en mai 1995.

«La Bible et la terre»
C'est en Côte d'Ivoire que la France a connu ses plus graves revers. Dans un pays ravagé par les affrontements armés, Jacques Chirac a tenté d'imposer une solution de paix au président ivoirien Laurent Gbagbo et aux rebelles, en parrainant les accords de Marcoussis, en janvier 2003. Mais les accords ont aussitôt volé en éclats et Gbagbo dénonce toujours avec la même virulence le rôle de l'ancienne puissance coloniale.

Dans le livre de Pierre Péan, « L'Inconnu de l'Élysée », Chirac l'Africain évoque une histoire que lui avait contée le Sud-Africain Desmond Tutu, Prix Nobel de la Paix : « Quand vous êtes arrivés chez nous, vous aviez la Bible en main et nous, nous avions la terre. Vous nous avez dit : « fermez les yeux et priez ». On a fermé les yeux et on a prié. Quand on a rouvert les yeux, nous avions la Bible et vous aviez la terre. » Cette anecdote illustre la conviction profonde du président de la République : l'Occident a pillé les ressources de l'Afrique, ses matières premières, ses hommes et ses femmes les plus vigoureux, vendus comme esclaves. Aujourd'hui, ce défenseur du dialogue des cultures, initiateur de la taxe sur les billets d'avion pour financer l'aide au développement, reproche à l'Occident de priver l'Afrique de ses meilleurs cerveaux, en attirant avec des bourses les plus doués de ses étudiants.

Même si Jacques Chirac a connu des échecs sur le continent, « sa grande réussite est d'avoir mis l'Afrique au coeur de l'agenda international, à l'ONU et au G8. Il a été le premier à comprendre que ce continent doit être prioritaire, car c'est tout l'avenir de la planète qui en dépend », s'enthousiasme Brigitte Girardin, la ministre de la Coopération. « Avec son départ, il y a de quoi s'inquiéter ».


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